Collection d'art : Douceur éphémère

J’ai le plaisir de proposer ma première série de photographies de la chouette effraie. Il s’agit de format 16/9 de grande taille, jusqu’à 140 X 90. Ces images seront exposées cette année dans différents lieux et expositions en Suisse romande, à Lausanne et en Valais. Intéressé par une image ? Merci de me contacter au 079 106 04 70

“Passage” - 140X90

En savoir plus

Un peu d’histoire de cette série exclusive

Dame blanche dans son élément part à la chasse et survole le marais dans un silence complet. Couché dans la boue au pied de la roseraie, je l’attend. Je sais qu’elle viendra du nord ouest, rasant le sol. J’imagine ma composition et je me répète la scène : “elle effectuera un unique passage le long du canal, juste derrière cette roseraie, à quelques mètres seulement de moi... le cadrage sera primordial, les conditions lumineuses extrêmement compliquées, c’est ambitieux. Mais si j’y parviens, les images seront d’une incroyable beauté.

Les heures passent, le soleil montre ses derniers rayons et le froid saisit mes pieds et mes mains. Tout à coup le silence…

C’est le moment, je relève la tête. Comme à chaque fois majestueuse, elle effectue un ballet majestueux dans sa robe blanc-crème et fauve effectuant de rapides et réguliers battements d’ailes. Sa tête blanche caractéristique est hypnotique.

Je décroche mon trépied dans un mouvement souple et continu, me redresse et porte mon boitier couplé à l’énorme 500mm à mon oeil droit. Je garde toujours les deux yeux ouverts pour anticiper les mouvements de la belle. Je monte la vitesse à 1/1000s et je fixe l’ouverture à F4. Elle va passer à moins de 10m, une proximité exceptionnelle.

Son ballet commence derrière les roseaux. Je parviens à décocher son ombre. Puis elle semble s’arrêter dans l’air et amorce un virage dans ma direction. Elle me lance un regard perçant, puis s’approche et me survole dans un silence total. Bouche bée, je suis à présent couché sur le dos, dans la boue. Impossible de photographier de si près. Elle est maintenant juste au-dessus de moi à trois ou quatre mètres, le temps d’une dizaine de battements d’ailes, quel moment fantastique. Je suis absolument fasciné par tant de beauté et de douceur.

NIcolas Blanc

Février 2020